Certaines des carrières les mieux rémunérées en France exigent un niveau d’études élevé, mais un diplôme d’école de commerce n’est pas toujours indispensable pour accéder aux métiers de la finance. Des parcours universitaires ou des spécialisations techniques ouvrent aussi la porte à des postes stratégiques.
Les recruteurs privilégient l’expertise et la capacité d’adaptation, bien avant l’étiquette de l’établissement. Les évolutions récentes des programmes et la multiplication des doubles diplômes rendent la sélection du cursus plus complexe qu’il n’y paraît.
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Panorama des parcours pour accéder aux métiers de la finance
La finance ne se limite pas à une seule sphère : elle s’étend de la finance de marché à la finance d’entreprise, en passant par la finance bancaire et la finance immobilière. Chacune de ces branches mobilise des compétences précises, qu’il s’agisse d’opérer sur les marchés financiers, de piloter la stratégie d’une entreprise, de conseiller en banque ou de gérer des biens immobiliers. Ce vaste territoire multiplie les portes d’entrée pour qui vise la banque, l’assurance ou la gestion d’actifs.
Pour mieux cerner les grandes orientations possibles, voici comment se structurent les principaux domaines de la finance :
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- Finance de marché : on y croise traders, analystes financiers, ingénieurs en gestion de portefeuille. Les profils à l’aise avec les statistiques, les logiciels de programmation et l’observation fine des tendances y trouvent leur terrain de jeu.
- Finance d’entreprise : ici, la rigueur prime dans la comptabilité, le contrôle de gestion, la trésorerie ou l’évaluation de projets d’investissement. Ces postes participent à la colonne vertébrale financière des organisations.
- Finance bancaire : ce secteur va du conseil en agence à la banque d’investissement, en s’appuyant sur la gestion de patrimoine, le financement et l’accompagnement des entreprises.
- Finance immobilière : l’acquisition, la vente, la gestion ou le financement de biens exigent des compétences pointues en évaluation, montage de dossiers et suivi opérationnel.
Les métiers de la finance s’éparpillent entre analyste financier, contrôleur de gestion, auditeur, gestionnaire de portefeuille, spécialiste de la conformité ou fiscaliste. Le secteur se transforme à grande vitesse, sous l’effet de la digitalisation et de la montée en puissance des formations spécialisées. Que ce soit à Paris ou en région, les entreprises recrutent dans les rangs des écoles de commerce, des universités ou des écoles d’ingénieurs, souvent chez des candidats dotés d’une double compétence en droit, économie ou data. Savoir apprendre, s’adapter et comprendre la mutation de la finance : voilà ce qui fait la différence sur le marché.
Quelle formation choisir selon son projet professionnel ?
Trouver la formation adaptée, c’est d’abord s’interroger sur son ambition et le secteur où l’on souhaite s’investir. Les cursus courts, BTS Comptabilité-Gestion ou BUT Gestion des entreprises et des administrations, ouvrent rapidement les portes de la comptabilité ou de la gestion administrative. Orientés vers l’action, ces diplômes de niveau bac +2 s’adressent à ceux qui veulent entrer vite dans le concret de l’entreprise.
Les licences et bachelors en finance, proposés en université, en écoles de commerce ou à l’IAE, forment un socle généraliste. On y aborde les bases de la finance d’entreprise et de la finance de marché. Pour renforcer ses compétences, le passage par un master ou un MSc s’impose : analyse de risque, réglementation, gestion de portefeuille, gestion financière… Les connaissances s’affinent, la spécialisation s’installe.
Pour accéder aux fonctions à responsabilités ou intégrer les grandes institutions, les écoles de commerce, les IAE et les écoles d’ingénieurs constituent des tremplins. Leur force : allier expertise académique, ouverture à l’international et réseau professionnel. Les MBA en finance, quant à eux, séduisent les professionnels expérimentés en quête d’un nouveau souffle ou d’un virage managérial.
L’université garde une place à part, notamment pour ceux qui souhaitent développer une solide culture analytique. Les doubles cursus, finance et droit, finance et data, séduisent de plus en plus, surtout dans les métiers liés à la conformité, à la régulation et à la finance quantitative. Prendre le temps de choisir une formation alignée sur son projet et sur les besoins réels du marché, c’est tracer une voie cohérente et durable.
Focus sur les diplômes incontournables et les cursus d’excellence
Dans la sphère de la finance, certains diplômes font figure de sésame. Les écoles de commerce parisiennes (HEC Paris, ESCP Europe, ESSEC) restent des références incontestées. Leurs programmes Grande École en gestion et finance mènent aux directions stratégiques des grandes banques d’investissement, des cabinets d’analyse financière ou de conseil.
A l’université, le Master Finance de Paris-Dauphine s’impose comme un parcours recherché par les recruteurs. Côté profils techniques, les grandes écoles d’ingénieurs (Polytechnique, CentraleSupélec, ENSAE) forment des ingénieurs financiers capables de modéliser des risques complexes ou de concevoir de puissants outils d’analyse pour les marchés. Ce sont les passerelles idéales vers la finance quantitative ou la gestion d’actifs, là où mathématiques appliquées et informatique sont reines.
Les métiers de la comptabilité-gestion s’appuient sur le DCG (diplôme de comptabilité et gestion) ou le DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et gestion). Ces diplômes ouvrent la voie à des carrières comme auditeur financier, contrôleur de gestion ou directeur administratif et financier.
Pour ceux qui visent l’international ou les grandes institutions, certaines certifications professionnelles font la différence. Le CFA (Chartered Financial Analyst), le FRM (Financial Risk Manager) ou le CAIA sont des titres reconnus. Ils valident une expertise recherchée par les sociétés de gestion d’actifs et les acteurs des marchés financiers. Préparer ces certifications, souvent après un master ou en parallèle d’une première expérience, peut accélérer l’accès aux postes hautement qualifiés.
Des débouchés variés : explorer les opportunités après vos études en finance
Le monde de la finance regorge de débouchés variés. À Paris comme dans les autres pôles financiers du pays, les jeunes diplômés rejoignent la banque, l’assurance, la gestion d’actifs ou la finance d’entreprise. Les postes d’analyste financier, contrôleur de gestion ou trader attirent les profils portés sur les chiffres et la stratégie. Quant aux gestionnaires de portefeuille ou auditeurs financiers, ils s’intègrent aussi bien dans les grands groupes que dans les cabinets spécialisés.
Voici les principaux débouchés auxquels mènent les différentes branches de la finance :
- En finance de marché, on retrouve des analystes, des gérants de portefeuille, des conseillers en investissement.
- En finance d’entreprise, les fonctions de trésorier, directeur financier ou spécialiste des opérations de fusions-acquisitions sont incontournables.
- Dans la banque et l’assurance, les recruteurs recherchent des conseillers clientèle, des gestionnaires de patrimoine, des analystes de risque, des actuaires.
La spécialisation technique et l’essor du digital redessinent les contours des métiers. Désormais, savoir utiliser des outils comme Bloomberg Terminal ou Morningstar Direct devient une compétence différenciante pour la gestion et l’analyse de portefeuille. Les fintechs, de leur côté, créent de nouvelles perspectives pour ceux qui maîtrisent la donnée ou l’automatisation.
Depuis 2020, le télétravail s’est imposé dans la finance, avec une progression de 30 % en seulement quelques années. Les occasions se multiplient, que ce soit dans des grandes entreprises ou des structures plus flexibles. Les nouvelles fonctions, compliance officer, analyste ESG, chargé de conformité, prennent de l’ampleur, portées par l’exigence d’expertise et de responsabilité éthique dans une industrie en pleine mutation.
Ceux qui parviennent à conjuguer compétences techniques, vision stratégique et agilité face au changement s’ouvrent des perspectives bien au-delà des sentiers balisés. À l’heure où la finance se réinvente, chaque choix de parcours peut devenir le point de départ d’une trajectoire singulière.